Saint Castor d’Apt évêque d'
Apt (
419-+ avant
426), dit
San Castré en provençal.
Biographie
On connait peu d'éléments fiables sur sa vie.
Castorius est dit originaire de
Nîmes (Nemus) où il serait né vers le milieu du IV
e siècle.
Arles était alors la capitale de l'Empire d'Occident et le jeune rhéteur y exerça son métier d'avocat.
Sa vie érémétique
Il épousa, en
395, une
belle arlésienne dont la famille originaire du
Luberon y possédait de nombreux domaines. La légende veut que le couple, avec leur fille Perculiarita, ait choisi la vie monacale.
Certains hagiographes expliquent qu'ils auraient vécu reclus près de Sabran (Gard), au mas Saint-Castor près de Mégier, d'autres affirment qu'il se serait retiré près de Ménerbes où il aurait fondé à Manancha un monasteriolum (monastère) placé sous le vocable de Beati Faustinus (saint Faustin, l'évêque de Lyon).
Les traces toponymiques de Castorius en Luberon
À Ménerbes, dans une grotte, une source ferrugineuse nommée
San Castré rappelle encore le souvenir du futur évêque d'Apt. De plus, un lieu-dit, au quartier du Levant, dénommé
Pied de Moustier (podium monasterium), marque le lieu d'implantation du monastère dédié à Saint-Faustin de Manancha détruit en
576 par des hordes de Saxons et de Lombards.
Son épiscopat à Apt
Ami de
Jean Cassien, le fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, en
416, il lui demanda de rédiger ses
Institions Cénobitiques et ses
Conférences sur la formation des cénobites dont la
9e Conférence sur la
Prière. Trois ans plus tard, il fut choisi par la communauté des fidèles pour monter sur le siège épiscopal d'Apt.
On peut penser que Jean Cassien, qui le nommait homme de toutes les vertus et de toutes les sciences ne fut pas étranger à ce choix.
La tradition veut que dès le début de son épiscopat, il ait fondé à Apt un couvent dédié à saint Baché. Deux ans plus tard, les Barbares déferlèrent sur la Provincia dispersant la communauté chrétienne du pagus Aptensis.
Inhumé dans la cathédrale paléochrétienne
Il mourut après avoir assisté au concile de
Valence. Son corps fut déposé dans un petit oratoire dédié au saint Sauveur situé dans la partie méridionale de sa cathédrale qui fut dès lors connue sous le nom de
Sainte-Marie et Saint-Castor. Ses reliques furent transférées en
1179 dans la nouvelle cathédrale et déposées dans la crypte par l'évêque Pierre de Saint-Paul (
1162-
1182).
Notes et références
Solemnité
La fête de saint Castor, patron de son diocèse, est célébrée le
21 septembre.
Bibliographie
- Manuscrit de Raymond de Bot, évêque d'Apt (1275-1303), Vie de saint Castor, évèque d'Apt, traduite d'un manuscrit latin du VIIIe siècle, disparu en 1793 des Archives capitulaires, copie à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras sous le titre Acta ad firmandam eccl. gall. historiam.
- J. F. de Rémerville de Saint-Quentin, La vie de saint Castor, Apt, 1688.
- G. Barruol, Provence Romane II, Éd. Zodiaque, La Pierre-qui-Vire, 1981.
- P. A. Février, Saint Castor, évêque d'Apt, et son culte, Provence Historique, fasc. 146, 1986.
Voir aussi
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